Trou maculaire

Définition

Un trou maculaire correspond au développement d’un trou dans l’épaisseur de la rétine au centre de la macula.

Quels symptômes ?

Ils évoluent en fonction de l’ancienneté et de la taille du trou, qui aura tendance à grossir dans le temps s’il n’est pas traité.
Cette pathologie se traduit par une baisse d’acuité visuelle, la perception d’une tache au centre de la vision (scotome) et de déformations de la vision centrale.

En cas de lésion non traitée, cette pathologie n’entraine jamais une perte de vue complète, mais elle peut être à l’origine d’une baisse de l’acuité visuelle centrale définitive, empêchant la lecture.

Causes

Dans la plupart des cas, aucune cause n’est trouvée, hormis le vieillissement de l’œil. Un trou maculaire est alors du à un décollement postérieur du vitré pathologique. Ainsi, dans de rares cas, le vitré adhère de manière anormale à la macula et vient tirer puis créer un trou au centre de la macula lors de son décollement.

D’autres causes plus rares peuvent être en être à l’origine :

  • Myopie forte
  • Traumatisme…

Quels traitements ?

En cas de trou maculaire de pleine épaisseur, seule la chirurgie maculaire permettra de restaurer l’anatomie de la rétine (fermeture du trou) afin de diminuer grandement les symptômes. L’œil ne pourra cependant pas, dans la plupart des cas, récupérer la totalité de ses capacités en raison d’une perte cellulaire lors de la constitution du trou.

Dans la plupart des cas, elle se déroule en ambulatoire à la polyclinique de Navarre. Vous serez vu en consultation par un anesthésiste avant l’intervention.

La chirurgie se pratique le plus souvent sous anesthésie générale ou plus rarement sous anesthésie locorégionale par des injections autour de l’œil. Le choix résulte de l’avis de votre chirurgien et de celui du médecin anesthésiste.

Vous êtes installé sous un microscope opératoire en position allongé immobile.

Vous ressortez quelques heures après votre opération.

  • La première étape consiste, en rentrant dans votre œil avec des instruments microchirurgicaux, à réaliser une vitrectomie
  • La deuxième étape, non obligatoire, consiste à ‘’peler’’ la couche la plus superficielle de la rétine (limitante interne)
  • La troisième étape consiste à remplir l’œil d’un gaz expansif qui sera résorbé spontanément sur les premières semaines post-chirurgicales, remplacé progressivement par l’humeur aqueuse sécrétée naturellement par l’œil.

Une position tête penchée en avant, face vers le sol, vous sera imposée nuit et jour pendant quelques jours. Ainsi, le gaz pourra venir appuyer sur l’arrière de l’œil où se situe le trou.

Les soins post-opératoires sont réduits à l’instillation de collyres pendant 1 mois et au port d’une protection oculaire.

Dans la grande majorité des cas, l’œil n’est pas douloureux après l’opération. Une sensation de corps étranger ou de grains de sable et une hémorragie sous conjonctivale (collection de sang dans le blanc de l’œil) sont fréquents et ne doivent pas vous inquiéter.

En revanche, vous devez consulter votre chirurgien en urgence en cas de signes, pouvant faire évoquer une complication :

  • Baisse d’acuité visuelle par rapport au lendemain de l’intervention
  • Douleurs oculaires

La chirurgie permet une fermeture du trou dans plus de 90% des cas.

La récupération visuelle et la disparition des symptômes sera fonction de l’ancienneté et de la taille du trou initial en préopératoire et de la fermeture du trou en postopératoire.

La récupération visuelle est ensuite progressive sur quelques mois (et peut être incomplète). La vision peut s’améliorer durant toute la première année post-opératoire.

La chirurgie maculaire a beaucoup évolué ces dernières années, tant sur le plan technique que matériel. Elle permet un geste rapide et précis ainsi qu’une meilleure récupération fonctionnelle.

Cependant, cette chirurgie n’échappe pas à la règle selon laquelle il n’existe pas de chirurgie sans risque. La survenue de ces complications est extrêmement rare mais ne doit pas être oubliée.

Les risques graves sont aussi les plus rares. Il s’agit de :

  • La survenue d’une déchirure ou d’une décollement de rétine pouvant nécessiter un traitement laser ou une ré-intervention chirurgicale
  • La survenue d’une infection oculaire
  • Une altération de la macula

D’autres complications moins sévères peuvent être observées comme :

  • la survenue d’une cataracte, quasi constante
  • d’une augmentation de la pression intraoculaire